mardi 15 avril 2014

J'ai testé pour vous : aller à l'opéra

Oui je sais, ça fait un bail... Mais chut !

Bon, alors l'opéra... j'ai eu la chance d'y aller deux fois en l'espace de quelques semaines, chance qui ne devrait pas se renouveler d'aussi tôt. Et chance... c'est relatif ! 

Je m'explique : 
Lundi 18 mars, il était prévu depuis un bout de temps déjà que j'aille voir La Flûte Enchantée, du célèbre Autrichien qui savait jouer du piano debout fichtrement jeune. Réalisation d'une promesse que mon père m'avait faite il y a plus de 10 ans, j'étais plutôt jouasse donc.
"Tu t'habilles bien ? Me fout pas la honte, c'est à Bastille quand même." 
"Oui oui." Vlà que je fais péter les talons, la robe brodée en satin gris et l'oeil de bi(t)che. 

Sauf que... C'était bien bien trop beau pour être vrai. 
Déjà, on est partis un poil trop tard pour être à l'heure, je pense. Mais n'allons pas incriminer mon fier paternel pour ce léger détail, ce serait mesquin. Ensuite, un abruti (et je pèse sérieusement mes mots) a décidé d'aller faire un tour sur les voies à la gare d'Herblay, comme ça, pour passer le temps. Train bloqué à quai pour une durée indéterminée. Crise de rage du paternel, du coup honte intersidérale pour moi de devoir accompagner un hystérique et gros efforts pour prendre sur moi colère (pour l'abruti) et humiliation publique (à cause de l'orang-outan haineux qui m'aurait engendrée). Après un changement de gare à l'arrache et quelques mots d'oiseaux en famille, une course en talons sur un quai de RER + la plus longue volée d'escalier de toute ma vie (et un "ferme-là tu courras plus vite, c'est scientifique" au passage), nous voilà sacrément en retard.
Je noie ma frustration dans Candy Crush (mauvaise idée) pendant le trajet, puis on se remet à courir dans les couloirs du métro, forcément pleins de monde. Là j'en jette plein la vue à mon père en slalomant entre les gens (alors que je suis en talons, je vous le rappelle une troisième fois). Comme quoi, le roller ça sert, même si quand on me propose de jammer je vire au vert. 
Bref, on arrive avec 25 minutes de retard, donc on doit se coltiner le spectacle sur une télé avec le son pourri pendant la première mi-temps le premier acte. On était 3. Supeeeeer, les seuls glandus à pas savoir arriver à l'heure (même si pour le coup, c'était pas entièrement de notre faute mais putain pourquoi on est pas partis plus tôt aussi ? non j'ai dis que je disais rien sinon c'est mesquin). Et puis pour faire bien, les cheveux en bataille, les aisselles largement humides (coucou le satin) et le maquillage pas frais, sans parler des pieds en compote. 
Tout ça pour voir des gens pendant l'entracte, en jeans et tennis ! Oui madame ! J'ai failli en recracher mon coca, un peu comme les lamas. Bon pas tous, j'avais pas vraiment l'air déguisée non plus, mais si j'avais su... 

Bon, là ça commence à s'arranger, on peut enfin voir l'opéra dans de bonnes conditions. C'était génial ! Les décors, les costumes, les chanteurs, l'orchestre, la mise en scène. Un vrai bonheur. J'étais même heureuse d'être là, malgré les péripéties du voyage.
Et encore, c'était loin d'être terminé !

Oui parce que pour rentrer, c'était la mouiiiiise. De quoi avoir envie de faire sauter un train ou deux. Problème de RER. Gniiiiiiii. Garder son calme, s'apprêter à revivre des moments gênants avec l'orang-outan. Ce qui n'a pas loupé. Changement de plan donc, on prend un bus, puis un train, avec un appel à ma mère pour qu'elle vienne nous chercher à la gare initiale, puis qu'elle me dépose à l'autre gare pour que je récupère ma voiture. Super le retour, à peine un peu mieux que l'aller. Je mettrais 7.8 pour la colère du père (contre 10.00 à l'aller) si ça se comptait comme au patinage artistique. Bref ! 4h30 de galère pour 1h30 de spectacle, et la certitude que je n'accompagne plus JAMAIS avec mon père à quelque événement que ce soit. 
C'est cher la sophrologie ?

Bon, deuxième expérience, beaucoup plus détendue du slip. 
Samedi 5 avril, j'avais beaucoup de choses à faire. J'vais néanmoins la faire courte.
Je m'étais portée volontaire pour arbitrer un scrimmage (conditions de match, mais ne compte pas dans les classements) de roller derby dans ma contrée, à Argenteuil. A un poste de Skater Official, donc en patins (j'étais moins volontaire, mais les bugs de google docs sont impénétrables). 
Entre-temps en partant de chez moi je vois sur facebook une proposition pour aller voir la répétition générale de Tristan et Isold de Wagner à Bastille, le soir même. Jme dis que ça peut peut-être me réconcilier avec l'opéra, donc je me propose, tout vas bien, c'est calé. 
Bon déjà je suis arrivée en retard au gymnase (mais pas la dernière) parce que mon GPS m'a plantée comme une vieille radasse, c'était cool.
M'étant levée trop tard pour manger, j'avais déjà l'estomac dans les talons et aucune chance que ça change avant quelques heures. 
Et puis j'étais sur un poste assez physique, puisqu'avec ma collègue, on devait surveiller l'extérieur de la piste, donc tourner au même rythme que les joueuses. Autant vous dire qu'on a cavalé pendant 1h sous une chaleur de plomb. Sur un sol horrible, pire que dehors. Mais c'était super comme expérience, très enrichissant ! Bon dorénavant je ne critiquerai plus jamais les arbitres pour des fautes pas vues... Je suis une vraie taupe ! Il parait que ça s'arrange avec l'expérience...
Enfin comme on a commencé grave en retard, il est logique qu'on ait aussi terminé grave en retard. 
Pas le temps de rentrer chez moi pour me doucher. Pourtant dans ces conditions se doucher est important.
Alors j'ai enfilé mes fringues en priant pour ne pas sentir le putois crevé depuis un mois, surtout pour les genoux (oui dans ce sport on pue des genoux, des coudes et des poignets encore plus fort que des aisselles).
Et j'ai filé prendre un train en laissant mon sac de sport radio-actif dans ma voiture.
Le temps d'acheter un sandwich (il était 17h 30 quand même), je suis arrivée pile au bon moment à l'Opéra.

Mais... j'étais vraiment crevée (nuit courte, sport intensif) donc un opéra qui dure 5h20 avec les entractes, c'est un peu hardcore dans ces conditions. Surtout qu'en fait, il ne se passe pas grand chose dans les décors et la mise en scène minimalistes. 
J'ai vraiment pas accroché sur les parties chantées d'Isold (manque de bol c'est le personnage principal) et la vidéo qui passait en fond était juste incompréhensible (Bill Viola pour ceux qui connaissent). Donc en gros j'étais réveillée pendant la première demie-heure de chaque acte, mais je luttais pour pas dormir pendant l'heure qui suivait. J'aurais pu dormir, mais j'avais peur de louper un truc intéressant. Qui n'est jamais arrivé (c'est pas Game of Thrones, loin de là). Point positif, j'ai découvert que je n'aimais pas la musique de Wagner. Ça peut servir.
Mais sinon j'étais très contente d'y être, et d'avoir pu retrouver une copine de collège que je n'avais pas vue depuis... le bac ! 

Voilà voilà pour l'opéra. Morale de l'histoire : être à l'heure et bien accompagnée, et aller voir un truc qu'on est sûr d'aimer.
La prochaine fois, ce sera la bonne !

vendredi 18 octobre 2013

J'ai testé pour vous : la manucure semi-permanente

Ouais je sais, je suis une warrior. 
Sinon euh non, je ne compte pas faire un énième blog beauté girly cosméto toussa toussa même si je reconnais que j'en lis certains avec avidité. 
Mais il s'avère que je suis née de sexe féminin ET que mon genre est (plutôt) féminin, alors des fois je fais des trucs de fifille. Et ouais. Mais pas trop, ça me gonfle vite.


Donc bref, commençons cet article d'une superficialité confondante.
J'suis allée me faire faire les ongles. J'en reviens pas moi-même. Pour la première fois de ma vie, une inconnue a touché mes doigts boudinés. Pas par accident. Mais parce que c'est ce qu'elle veut faire dans la vie. 
Je m'explique. Une copine m'a proposé de prendre rendez-vous dans une école d'esthétique pour servir de modèle ongulaire (oui oui) à des élèves.
Sinon pense bien que je ne serais pas allée claquer 20€ ou plus pour un truc qui n'est pas tellement nécessaire à ma survie. A ce prix là, je préfère me bourrer la gueule, c'est plus convivial. Et du vernis je m'en mets toute seule même si c'est moche.
Là, moyennant 2€ et la perspective de passer un moment sympa à me faire tripoter les doigts, j'ai dit oui. J'adore me faire tripoter d'ailleurs. Ça me détend. 
Du coup j'ai ramené ma fraise et une gentille jeune femme s'est occupée de moi, sous l'oeil de lynx de sa prof de manucure (jvous jure, ça existe).
D'abord elles ont regardé mes doigts. J'avais les ongles trop courts pour faire une french (tant mieux, j'suis pas super fan), du coup on est passées directement au choix de la couleur. Clair ou foncé ? Foncé, je déteste les couleurs "mignonnes". Marron, rouge ou noir ? Rouge ! Les autres c'est pas évident à porter en dehors des occasions spéciales, genre Halloween, et là on y est pas encore. C'est vrai que rouge, c'est pas d'une originalité folle. Mais pour moi, ça reste la petite robe noire du vernis. Indémodable et de bon goût. Là je me sens comme une wannabe modeuse. Comme si je voulais marcher avec des talons de 12cm alors que je tiens pas debout. Un peu maladroite quoi

J'ai eu le droit aux classiques (enfin j'imagine) limage et polissage, et pose de base. Là où ça diffère de ma pratique personnelle, c'est qu'après chaque couche de vernis (et Dieu sait qu'elles sont nombreuses) on te demande de coller tes paluches dans une boîte qui fait de la lumière. Un peu comme une lampe à UV. Pour faire "catalyser" qu'ils appellent ça. Alors c'est une main à la fois, pour pas que le vernis se rétracte (c'est sérieux cette affaire là), pendant qu'on s'occupe de l'autre main. Comme la machine est sur le côté droit, quand c'est la main gauche qui est dedans c'est un peu comme quand on joue à Twister : pas très confortable. Parce que faut pas bouger, ya toujours des ongles en train de se faire peinturlurer sur l'autre main. 

Donc après 4 couches en deux temps (oui, les pouces on les fait en dernier) donc 12 passages dans la boîte à lumière dont 4 parties de Twister, ça donne ça : 



L'avantage de cette méthode, c'est que ça sèche tout de suite (je suis la spécialiste du "et merde, c'était pas encore sec" ) et que c'est super résistant. En théorie, ça tient 2 voire 3 semaines. 
C'est là que ça se corse.
Je fais tellement de connerie avec mes ongles du type "et si j'allais à l'escalade ce soir ?" ou encore "et si je testais ma super Dremel 3000 pour poncer mes perles en fimo" ou encore "putain cette tache part pas jvais la gratter avec mes ongles - aaaaaah j'ai failli m'en arracher un", que je suis sûre que ça va être moche assez rapidement. 
Et j'ai eu la bonne idée de demander comment ça s'enlève ce truc. J'ai tenté un petit "avec du dissolvant ?" avec une tête de lémurien qui sait très bien qu'il dit une connerie et la prof a explosé de rire. 
Que nenni, je risque de vider la bouteille avant d'avoir enlevé la 2ème couche. 
Il faut utiliser de l'acétone. Pure. Sur un coton imbibé posé sur chaque ongle, le tout enroulé dans du papier alu pendant 15 minutes. 
Joie. Moi qui fait chier tout mon entourage avec mes cosmétiques bio faites maisons sans sulfates, parabènes, silicones, ammoniums quaternaires et tout le tintouin, je vais rester 1/4 d'heure avec de l'acétone sur les doigts. J'ai eu envie de pleurer. Mais soit. Je le ferai. 

Bon sinon c'était cool hein. J'ai des jolis ongles qui brillent comme des miroirs, je me suis fait chouchouter pendant 40 min, les dames étaient sympa, et tout le monde m'a dit que j'avais vachement bien réussi mon vernis -_-'. 



Bientôt je vous raconterai des choses un peu moins esthétiques et superficiels, j'ai d'autres trucs de prévus dans cette nouvelle catégorie "J'ai testé pour vous" ô combien originale !

lundi 16 septembre 2013

Alors ma poule, ça roule ?

Ouais. Comme un dindon sur des roulettes.

J'ai pas trouvé de dindon alors voici une perruche. C'est quand même plus gracieux.


Certains le savent déjà. Normal, j'en parle souvent et à tort et travers beaucoup de monde. Pourtant j'ai pas encore de quoi être fière...

Bon jm'explique, parce que là je suis pas très claire !

Au mois de mai, j'ai commencé à pratiquer le roller derby. La classe hein ? Sauf que la plupart des gens ne savent pas ce que c'est. 
Mes parents par exemple. Ils croyaient que je faisais de la rando avec des filles en mini-jupe. Du coup ils comprenaient pas trop l'intérêt, ni pourquoi j'en fais tout un foin.
J'ose pas imaginer ce que ma mère à raconté à Mémé sur mes activités dominicales. Ni ce que cette dernière a compris. 

Si vous imaginez des gonzesses à moitié à poil en train de se casser mutuellement la gueule sur des patins à roulettes, vous n'y êtes pas tout à fait, c'est un peu plus compliqué que ça, mais pas trop non plus. 
Sur une piste ovale (le track), deux équipes de cinq joueuses s'affrontent pendant les phases de jeu (jam). Elles sont composées chacune d'une attaquante (la jammeuse), et de quatre bloqueuses. Toutes les bloqueuses forment un pack, et leur but c'est d'empêcher la jammeuse de l'équipe adverse de dépasser le pack, sinon elle marque des points. Bien entendu, le but de chaque équipe c'est de marquer le plus de point possible et d'empêcher les autres de le faire. Pour ça, on se sert des épaules et des hanches. En gros il faut être rapide, agile, avoir de l'endurance et surtout l'esprit d'équipe. Ouais je sais c'est pas très clair.

Voilà en gros comment ça marche :


Pour celles et ceux qui pigent rien à l'anglais, en voici une en français ici

Sinon, vous pouvez aussi regarder le film Bliss (ou Whip it ! pour les puristes de la VO comme moi), dont voici un extrait avec tous les trucs qu'il ne faut PAS faire sous peine d'aller en prison (dans le jeu, pas pour de vrai). 




Comment m'est venue cette idée saugrenue ?
Absolument tout le monde me pose la question, donc faut bien que je la pose ici aussi. Hé bien je ne sais pas. J'ai dû voir un truc qui en parlait vaguement, il y a quelques années, quand le film Bliss est sorti sans doute. Mais c'est pas le film qui m'a donné envie, puisque je l'ai vu seulement en mars dernier (2013 donc). Et j'ai quelques témoins qui pourraient confirmer que cette idée me trottait dans la tête bien avant. 
Pour preuve, j'ai commencé (mais très vite abandonné) à prendre des cours de rollers sur Paris en 2012. Bon en fait j'en ai fait qu'un, et puis après j'ai eu la flemme, et encore après je suis partie vivre à Melun. 
J'ai sauté le pas quand j'en ai discuté avec une coupine du lycée parce que j'avais "liké" une page sur Fessebouc et elle aussi et "han toi aussi tu t'y intéresses trop bien !". On s'est retrouvées à une soirée portes ouvertes organisée par les Paris Roller Girls, j'ai donc pu voir un match pour de vrai. Amical et mixte, certes, mais ça a été une révélation. Ça tombait bien, cette fameuse coupine du lycée était dans une équipe qui venait de se monter, pas très loin de chez moi, et acceptait les pintades débutantes. Du coup m'y voilà.

Et alors c'est comment ? 
Bah c'est dur. Mais c'est marrant. Mais c'est dur. 
Parce que bon, je rappelle que moi j'ai fait un peu de roller quand j'étais ado, mais avec des trucs que même pas je remonterais dessus aujourd'hui, même si on me payait. Et que malgré mon unique leçon de roller, je ne savais freiner qu'avec le mobilier urbain, les trottoirs, ou les dents. Et puis c'est pas les mêmes trucs qu'on a aux pieds. Et ouais. Les quads, c'est quand même pas tout à fait la même chose que les rollers en ligne. Quoique quand tu maîtrises bien les rollers, ça doit pas être trop difficile de gérer les quads. Non, les patins à roulettes jaunes et bleus de quand on était petits ça compte pas, puisque ça roule pas. 

Pour rappel, c'est ça :
Magnifiques presse-papier des années 1990


Et les miens, c'est plutôt ça : 

Les mêmes que dans le film (mais c'est le modèle le plus courant
 et pour commencer c'est parfait et puis ça coûte déjà un bras)

Déjà faut s'attendre à se prendre un certain nombre de tôles. Nan parce que ça glisse bien ces machins-là voyez-vous. Et qu'en plus l'attraction terrestre c'est pas une légende.
Donc faut savoir tomber. Chuis bien d'accord, on peut pas toujours prévoir une chute. Mais le mieux c'est quand même sur les genoux/coudes, parce qu'on a des super protections qui sont faites pour ça. Sur les fesses, c'est nettement plus douloureux, même si on est susceptibles d'avoir une protection naturelle intégrée à la carlingue. Ben figurez-vous que ça suffit pas. Le coccyx est une petite chose fragile, il faut en prendre soin.  

Du coup pour éviter de se casser la gueule en arrière (ce qui est assez facile avec des patins), on doit tenir ce qu'on appelle la "position derby". A peu près pareil que pour aller faire pipi dans des toilettes un peu louches où tu veux surtout pas t'asseoir. Notez que moi je suis polie, d'autres ont une manière beaucoup moins fleurie pour expliquer la-dite position, qui est donc d'une sexytude infinie.

C'est que ça fait bosser les cuisses cette affaire-là ! Et toutes sortes d'autres muscles dont l'existence est restée insoupçonnée pendant de longues années. Après le premier entrainement de reprise, descendre les escaliers est devenu une torture raffinée. Là j'ai mal aux muscles du cou (WTF ?) et aux triceps brachiaux (le dessus du bras quoi). C'est toujours mieux que les tous premiers entraînements desquels je suis ressorties avec des courbatures sur TOUT le corps.  
Et moi comme mes parents m'ont terminée au pipi, j'ai les tendons d'Achille un peu beaucoup trop courts donc j'ai du mal à rester bien bas. Je compense je sais pas comment, mais j'ai vite mal au dos. Donc je dois me taper des exos en plus assouplir mes tendons et renforcer mon dos. Joie !

Ça veut dire que je sais patiner maintenant ?
Euh non pas vraiment. Enfin, toujours mieux qu'avant, mais c'est loin de faire la blague. Disons que je m'améliore à chaque entrainement. 
Par exemple, avant les grandes vacances, pour patiner en arrière, il fallait que quelqu'un me tienne et me pousse. Sinon je bougeais pas d'un pouce. Là j'arrive à reculer à peu près en ligne droite, toute seule et sans tomber, mais je sais pas vraiment me diriger, ni aller très vite. J'ai vaguement commencé les sauts aussi. Et les demi-tours pour freiner sec. Mais il faut que j'apprenne à patiner sans lever les pieds et à croiser les patins dans les virages. Entre autres !
Parce qu'il faut passer les MS (minimum skills) et que c'est un peu un truc de warrior. Il faut savoir faire un tas de trucs qui me donnent le tournis tellement je me sens loin du compte, mais bon je devrais finir par y arriver, mon cas n'est pas encore désespéré.

Verdict ?
J'adooooooooore ! Même si j'ai souvent l'élégance d'un dindon monté sur des roulettes. 

lundi 25 mars 2013

Venez comme vous êtes

Youhouhou, je vais enfin pouvoir dire que je fais quelque chose de mes journées, et que je ne suis plus une vile oisive... Quoique chercher du taf, quand on s'y met vraiment, c'est un sacré investissement en temps et en énergie. D'ailleurs, heureusement que j'ai un forfait avec appel illimité, ça me facilite grandement la vie !

Bref, où j'en étais moi ? Ah oui ! Je n'ai pas encore trouvé l'emploi de mes rêves, c'est à dire qui correspondent à mon domaine de compétences (oui j'ai un master en aménagement de ma chambre, vous vous souvenez ?), mais j'ai décroché un temps partiel dans une célèbre chaîne de fastfood ! 
Oui, ça se fête ! A coup de pizza et de coca, certes, mais ça se fête ! Je commençais un peu à désespérer...

Bon, ce truc là c'était un peu les doigts dans le nez : je dépose mon CV un lundi midi, deux heures plus tard la directrice m'appelle, j'ai un entretien le lendemain matin à 10h. 

[Longue digression : j'ai cru que j'arriverais jamais à aller à cet entretien. Mardi, 8h : je me pointe au laboratoire d'analyses médicales, à jeun. En voiture, pour aller plus vite, au cas où j'ai 18 vieux devant moi qui viennent pour une glycémie, même si je suis à 12 minutes à pied. Bon, j'étais la troisième, à 8h15 je suis dehors, avec un beau pansement dans le pli du coude. Toujours à jeun. 8h17, je remonte dans ma voiture. 8h17min15s, mon rétroviseur intérieur me tombe dessus. Putain la poisse ! Je ressorts aussitôt, j'avais vu un garage à 2 min à pied en cherchant une boulangerie du regard. J'y vais, avec mon rétro dans les mains. Le mec me regarde avec des yeux ronds, et me dit qu'il a pas la colle qu'il faut. Me conseille d'aller à Vert-Saint-Denis. Sans rétro ? Je fais comment ? Je préfère aller à Rubelles. Hop, c'est parti. Je prends la rocade, j'étais méga rassurée de rien voir derrière moi. Là-bas, rebelote. "Allez voir un carrossier". "Yen a où ?" (8h35) "A Dammarie." "Euh et sinon, le garage Renault à l'Almont, vous croyez qu'ils ont ça ?" "Peut-être". Hop hop hop, re-rocade. Je sais pas comment je vais revenir, en sens inverse c'est bouché. Arrivée à l'Almont, je me gourre. Je suis chez le concessionnaire, ils peuvent rien pour moi, la carrosserie c'est en face. "AAAAAARGH". J'y vais. 8h45. "Bonjour, mon rétro est tombé, pouvez-vous faire quelque chose pour moi ?" "Oui, attendez le chef mécano" "GNIIIIIIII" A 9h01, le bitoniau était collé par un type charmant qui ne m'a pas prise pour une dinde, mais interdiction de remettre le rétro avant le lendemain, le temps que la colle prenne. En passant, tous les mécanos m'ont fait de l'oeil, au moins c'était réconfortant. Sachant qu'à cette étape, j'étais pas lavée, pas coiffée et fringuée comme un as de pique qui sort du lit. Je repars, mais je passe par le centre, vu l'état de la rocade cité précédemment. Le centre, c'était limite pire. J'arrive tant bien que mal à 9h22. A 9h25 je suis sous la douche, à 9h29 je me sèche le cheveux, à 9h35 je me maquille avec une cuillère de nutella dans la bouche histoire de pas tomber dans les pommes ou de gargouiller. A 9h40 je m'habille en me brossant les dents. A 9h45 je claxonne derrière un camion qui fait demi-tour dans un endroit fantaisiste, en talons et sans rétro intérieur. Tout va bien. A 9h52, j'arrive devant le restaurant, le parking est fermé. A 9h53 je tente un créneau, en talons, sans rétro intérieur. Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer. A 9h55, je ne suis pas en retard, je n'ai pas pleuré, je me dépêche. A 10h, une jeune femme vient m'ouvrir. "Désolée, la directrice aura un peu de retard, vous voulez un café ?". Ouf.]

L'entretien a été génial. Je sais pas si j'étais soulagée d'être à l'heure, assez détendue parce que c'était  pas l'entretien de ma vie ou si la nana a su me mettre à l'aise, mais ça s'est super bien passé. Au moins, ça me fait un bel entraînement pour le jour où j'aurai un véritable enjeu.

Bref, on est lundi soir, et ma candidature a été retenue. Je commence la semaine prochaine. 
Comme c'est un temps partiel et que je vais certainement bosser certains week end et avec des horaires décalés, ça me laisse plein de temps pour chercher le job de mes rêves et m'amuser comme avant. Sans que mes parents soient toujours sur mon dos, et sans avoir l'impression de moisir chez moi, devant la télé ou derrière mon ordinateur. 

J'ai trouvé la chanson parfaite pour résumer... 

Gossip - Get a job


Merci à toutes et à tous pour vos encouragements :)


PS : Je sais faire les créneaux en fait !!!! Et sans la direction assistée... Mais putain ça fait mal aux bras !

lundi 18 février 2013

La Saint-Glinglin

Je suis effarée par le nombres de personnes (bien intentionnées je le reconnais) qui se sont inquiétées pour moi et ma soirée du 14 février dernier. Même ma mère s'est enquise de mon moral en ce jour parait-il fatidique pour les célibataires. 

Alors oui c'est vrai, j'ai passé ma soirée seule dans mon canapé, à regarder une série et en mangeant je ne sais plus quoi, un verre de Soho à la main. M'enfin, tout comme le 13 ou le 15 février. Non je n'ai pas de problèmes avec l'alcool, je fêtait  la joie (simple) de savoir que j'aurai une nouvelle mutuelle très bien et pas trop chère à l'expiration de mes droits d'étudiante au 31 mars prochain. 

Mais enfin ! J'espère que je ne me définis pas que par mon statut conjugal aux yeux du monde ! Bon d'accord, pour les impôts ça compte. 
Un peu plus et je me sentais obligée de me sentir mal, comme si mon indifférence était anormale. Tu parles d'une pression sociale !

A ce propos, je n'ai JAMAIS, ô grand jamais fêté la Saint-Valentin lorsque j'étais engagée dans une relation. Oui, on m'a fait des cadeaux "pour marquer le coup", d'ailleurs, merci, c'était gentil. Mais je n'en ai jamais fait en retour à cette date précise. Oui, je suis déjà allée manger au restaurant à cette date, mais c'était avant tout à cause d'un amour partagé pour la gastronomie qui se mariait très bien avec les menus d'exception proposés à cette occasion. Pour moi, ça n'a jamais été plus. 

Allez, j'avoue, si, une fois. J'ai offerts des Spritz à la framboise à S., ma valentine en 2008, sur les marches derrière le château de Saint-Germain-en-Laye. On s'était marrées comme des folles à parodier cette fête, qui pour nous ne voulait pas dire grand chose mais qui semble si chère à d'autres, qui à mon sens fait surtout le chiffre d'affaire des fleuristes et des chocolatiers. 
Pour moi, c'est la seule qui comptera, parce que justement, on l'a fait sans s'aimer autrement que par des liens d'amitié. Au moins pour nous, c'était spontané.

J'ai été trompée aussi, un 14 février. Comme quoi ! 

N'allez pas croire que je suis une grincheuse aigrie ! Ce n'est juste pas la vision que j'ai du romantisme. Si vous avez kiffé, je suis contente pour vous. Mais je vous en prie, ne soyez pas désolés pour moi. Je vaux plus que ça je crois.

Vive la Saint-Glinglin !

mardi 12 février 2013

Une colocataire à moustaches est partie

"Sympa pour moi" dirait ma vraie colocataire, mais elle a UNE moustache et non une dizaine de vibrisses sur le bout de nez (ce qui est nettement plus mignon, vous en conviendrez). 

Trêve de plaisanteries, aujourd'hui on a dû prendre une décision pas très sympa... Celle d'accompagner Alex, plus connue sous le nom de Mamie, sur les dernières marches avant le paradis des ratounettes.

Des débuts difficiles, une longue vie bien remplie et on l'espère une retraite confortable avant un repos bien mérité. 


On t'aime fort, Bat-Mamie !



samedi 24 novembre 2012

La piteuse épopée seine-et-marnaise carrésénardienne

Je prends le prétexte de mon aventure d'hier pour retrouver une plume plus légère, comme le laissait entendre ma "ligne éditoriale". 
C'est pas que j'aie plombé l'ambiance ces derniers temps, mais pas loin. 


Bon alors hier j'ai sérieusement cru que ce serait le dernier jour du reste de ma vie je ne rentrerai jamais chez moi, et que j'allai errer comme une âme en peine sur l'autoroute A5a une bonne partie de la nuit. 
Tout avait bien commencé pourtant. Enfin presque. 

Il était 17h30 quand je me suis enfin décidée à aller faire un tour du côté de Jardiland pour acheter de la litière et des croquettes pour mes colocataires à moustache, ma coloc à deux pattes ayant décidé de se faire la malle pendant une semaine pour aller à Bordeaux. D'ailleurs, j'ai un article sur le feu à propos de mon propre séjour à Bordeaux. Je n'ai qu'un mois de retard, c'est pas grand chose. 

Première chose : je n'ai rien à faire de mes journée, mais je choisis forcément le moment où tout le monde prend sa voiture pour me décider à bouger. C'est une constante chez nous. En voiture évidemment, c'est à 20 bornes. Donc il y a eu quelques légeeeeers ralentissements. Mais légers hein. 
De plus, toutes les conditions étaient réunies pour me faciliter la vie : il faisait nuit (oui bon, à 17h30 en cette saison, normal) mais en plus il pleuvait ! Mais pas la petite pluie sympa, continue et régulière. Non non, celle qui me gonfle parce qu'elle rend nécessaire les essuie-glaces, mais que par intermittence ! Sinon ils couinent et ils laissent des traces. Oui parce qu'avec mon antiquité, on n'a que deux vitesses d'essuie-glace, alors qu'il en faudrait bien trois pour répondre à tous les genres de sollicitations pluviales. Et que l'intermittence, bah du coup je la fais à la main. 
Par ailleurs, j'ai un léger problème de freins. Des fois, ils répondent moins bien, mais je croyais que c'était normal donc je m'y était faite. Maintenant que je sais que c'est pas normal je flippe. Je préférais quand je ne savais pas. 

Ca c'était la partie facile. Mais après avoir rempli ma mission, je sais pas pourquoi, j'ai décidé d'aller juste en face, dans le centre commercial de Carré-Sénart. Peut-être pour me dire que je n'allais pas faire 40 km aller-retour que pour le plaisir de changer la cage de quatre rattes. 
Très mauvaise idée. 
J'y avais déjà été en plein jour, par temps sec, j'avais trouvé le parking absolument démoniaque. Mais alors là... J'en ai encore les larmes aux yeux rien que d'y penser. Je pense que les mecs qui se sont chargés de la conception de ce parking ressentent une haine intense pour l'humanité. Peut-être seulement pour la société de consommation, mais en tout cas elle est intense. Il n'y aucun moyen de se rendre d'un point A à un point B sans parcourir au moins 4 fois la distance nécessaire, tellement il y a de sens interdits. Genre t'as pas le droit de tourner à gauche 5 fois de suite, alors que tu veux tourner à gauche tout de suite. Quand tu as enfin réussi, bah t'as le droit d'aller que à droite, alors que tu voulais encore une fois aller à gauche, pour ne pas de te retrouver à 2 km de l'entrée qui t'intéresse. J'ai fait 4 km dans ce labyrinthe, j'ai cru devenir folle. Au final, je suis sortie du parking pour rerentrer, me garer loin et marcher sous la pluie. 
J'ai passé 30 minutes dans ce temple de la consommation, juste le temps de flâner dans la librairie du lieu, et ressortir avec un bouquin d'aromathérapie (oui je sais ça fait rêver) et un roman sadomasochiste primé en  1955 (on s'occupe comme on peut). La flemme d'aller m'acheter à manger, Carrouf c'est trop grand, je mangerai des tartines et des petits-suisses jusqu'à lundi, c'est pas grave. Je décide de rentrer.

Et là, l'enfer continue. Miracle, j'ai retrouvé ma voiture tout de suite. Il y a encore un peu de miséricorde dans ce monde. Pas pour longtemps... 
Je ressors comme je peux de ce parking maudit. Je cherche désespérément un panneau qui indique la direction de Melun. J'en vois pas. Je suis venue par l'autoroute donc quand je vois un panneau indiquant l'A5, ça me parle. Je sais pas pourquoi, j'imaginais que Carré-Sénart était au sud de Melun. Le plus logique c'était de prendre l'autoroute en direction de Paris. Sauf que je suis une quiche. Mais Troyes, ça me parlait moyen. De toute façon, conduire et prendre des décisions réfléchies, c'est pas facile. Je suis meilleure copilote que pilote seule, en tout cas en matière de sens de l'orientation. 
Je me suis donc retrouvée sur l'autoroute, ignorant encore ma regrettable erreur d'appréciation, mais ayant quelques doutes quand même. 
Quand j'ai vu les premiers panneaux indiquant Evry, j'ai pigé. J'ai pris la première sortie, et je suis retournée à Carré-Sénart par les petites routes. Je savais que j'avais foiré à un moment, impossible de savoir où, mais je voulais pas prendre le risque de trop me paumer, et au moins ce truc était indiqué tous les 200m. Surtout ne pas perdre de clients....
De retour sur le parking (mouahahaha), je coupe tout. Forcément, le GPS de mon téléphone ne me trouvait pas, sinon c'était trop facile. Heureusement, j'ai une carte routière de la Seine-et-Marne dans mon sac à main (la preuve, que ça sert !). 
Bon effectivement, j'étais juste partie dans la plus mauvaise direction possible pour rentrer. Paye tes cours de géographie ! La honte intersidérale.
Si j'avais pas été sous anxiolytiques et sous antidépresseurs, je crois que j'en aurais pleuré. En plus j'avais faim, n'ayant avalé qu'un dowap aux pépites de chocolat de toute la journée. J'ai hésité à manger des croquettes. Et puis bof. Oui je sais ma vie est terriblement fascinante. 
Au moins, il n'y avait plus de bouchons pour le retour, et la pluie était constante et régulière. J'ai fini par arriver saine et sauve à la maison, vers 20h. Complètement vannée et avec l'envie de faire un civet de rongeurs. 

Moralité : plus JAMAIS les courses à Carré-Sénart en pleine nuit sous la pluie.
Autre moralité : toujours vérifier certains trucs avant de se lancer... comme par exemple la situation géographique générale de la destination visée. Pour le parking, je ne peux rien faire ça ne changera pas... 

mardi 20 novembre 2012

Ailes noires, noires nouvelles

En ce moment, les mauvaises nouvelles affluent, ce doit être la saison, et la dernière en date m'a fait plus mal que les autres.

Difficile d'apprendre le suicide d'un ancien camarade de classe, même perdu de vue depuis plusieurs années. 
Difficile d'imaginer le décès d'une personne, que j'ai connue très jeune, et dont je me souviendrai toujours comme d'un petit garçon brun malicieux, qui habitait dans la même rue que moi, faute de souvenirs plus récents. 
Difficile de savoir qu'il n'arrivait plus à trouver le monde beau. 
Difficile de ne pas m'imaginer à sa place, l'espace d'un instant.
Difficile de ne pas être immensément triste pour la personne qui me l'a annoncé, dont il était un ami très proche. 
Difficile aussi de ne pas entendre l'écho d'autres drames qui ont eu lieu autour de moi ces dernières années.
Difficile de refouler sa peine, de ne pas être touchée.
Difficile de grandir.

Adieu Baptiste.



vendredi 5 octobre 2012

Partir un jour....

Je prends déjà de mauvaises habitudes, je suis en retard dans mes postes... 
Ce n'est pas que je n'ai rien à dire, mais je ne sais pas trop comment procéder ou dans quel ordre. A ma décharge, la situation est assez loin d'être évidente à gérer. 

Dans ce billet, je vais donc évoquer mon déménagement, dont l'acte final s'est déroulé dimanche dernier. Je ne promets pas d'être aussi amusante que d'habitude pour cette fois. 

La semaine pré-précédente, j'avais préparé toutes les affaires que je laisse momentanément chez mes parents, car elles m'encombrent plus qu'elle ne me servent... On y trouve pèle-mêle mes vêtements estivaux, les chaussures qui vont avec, des livres que j'ai lus et que je ne compte pas relire/prêter dans l'immédiat, mes revues d'histoire, mes deux dernières années de cours, la chaîne hifi qui ne fonctionne que quand elle l'a décidé, un vieil ordinateur portable qui semble être sur le point d'exploser à chaque fois que je tente de l'allumer, des papiers que je n'avais jamais déballés... Le samedi matin, mon père était venu en voiture pour rapatrier tout ce petit monde et moi avec. Ça n'a pas vraiment été une partie de plaisir, mais bon j'ai vite eu d'autres chats à fouetter entre ma nouvelle voiture et le chaton familial qui réduit les mains en charpie si on n'y fait pas gaffe. 

La semaine suivante, je me suis attelée péniblement à emballer toutes les affaires plus ou moins nécessaires à ma vie quotidienne que j'emmène dans mon nouveau presque chez moi. La tâche a été autrement plus ardue vu le volume de trucs et de machins que ça représente. Je me suis même demandée si j'arriverais à tout transporter en une fois alors qu'on avait deux voitures pour le faire (le tank de mon père et la mienne). C'est là que je me suis dit que possédais pas mal de trucs, mine de rien, et surtout que j'avais été capable de faire tenir tout ça dans un appartement de moins de 40m². Tetris saved my life once again

Forcément comme pour le premier voyage j'y ai pas mis toute la meilleure volonté du monde, encore qu'on pourrait comprendre que c'était pas l'activité la plus excitante et la plus joyeuse qui soit. Et forcément j'ai un peu terminé à l'arrache de jeter mes dernières frusques dans les derniers cartons. D'ailleurs, je n'avais pas de rab, ça aurait pu être compliqué. 
Après des adieux pénibles à cette vie qui prend fin, pour ne pas nommer précisément l'intéressé, il a fallu que je descende une bonne partie de mon capharnaüm (oui j'aime les mots compliqués, mais avec le correcteur orthographique c'est moins drôle) seule, en attendant mon père et mon frère. J'ai cru que j'y laisserais une ou deux vertèbres. Pourquoi ne pas utiliser l'ascenseur ? J'aurais bien voulu, mais il se trouve que ça fait des mois qu'il ne s'arrête plus au premier étage. Encore qu'avec la chance que j'ai en ce moment, il y consente désormais. 
On a réussi à caser le plus gros dans le tank, mon père est parti pour la destination finale mon étape habitationnelle actuelle en premier. 
J'ai suivi un quart d'heure plus tard après avoir chargé mes derniers effets dans mon bolide. J'étais tellement à  l'ouest que je me suis demandée plusieurs fois pourquoi ma voiture se mettait à caler avant de me rendre compte qu'appuyer sur l'embrayage pouvait être utile pour redémarrer. Des fois je me fais un peu peur. 
Après ça le voyage s'est bien passé, à ceci près que je me suis trompée de sortie d'autoroute et que je me suis paumée dans des bleds pas possibles du fin fond de la Seine-et-Marne. Heureusement, mon flair sens de l'orientation m'a permis de retrouver mon chemin assez vite, malgré l'absence de carte et l'impossibilité de de conduire et de chercher mon gps sur mon téléphone en même temps. Bref, j'ai perdu une demie-heure, mais je suis arrivée sans encombre. 
Ensuite il a fallu décharger le tout, monter deux meubles et entasser tous mes cartons dans ma nouvelles chambre. Les doigts dans le nez. Merci à E. (un autre) pour ton aide précieuse !

Maintenant, il faut que je vide mes cartons. La vie est cruelle.

Pour le moment pas de photos, j'ai trop honte. 

vendredi 28 septembre 2012

Qui mieux que Renaud...

L'avantage de se faire plaquer par le parisien chez qui on habite depuis deux ans, c'est que ça force à  expérimenter d'autres contrées. Les possibilités géographiques sont limitées quand  : 

- retourner vivre chez Papa et Maman relève du masochisme le plus délirant
- t'es au chômage dès que tu termines ton stage où t'as été payé(e) 436€05 pendant 5 mois
- tu touches pas l'allocation chômage car t'as pas cotisé puisque tu étais en stage.

La solution, ça reste donc l'exil l'hébergement en Seine-et-Marne chez le gentil papa de ma coupine V. 

Or pour ça, sans voiture point de salut (ça me hérisse les poils du développement durable de le dire, croyez-moi bien !) sauf à flinguer toute vie sociale après 20h ou marcher 2 heures pour un RDV de 15 minutes avec ton conseiller Pôle Emploi qui-te-trouvera-jamais-d'emploi-et-ne-te-fera-pas-plus-toucher-l'allocation-mais-tiendra-à-te-voir-quand-même-parce-que-c'est-comme-ça. 

Bref tout ça pour dire que j'ai désormais une voiture. A mon nom et tout, la grande classe. Et il serait grand temps, au bout de trois ans, que je consomme mon mariage permis de conduire. 

Dès que la solution de l'hébergement a commencé à se profiler, j'ai parlé à mon père, à tout hasard, d'un éventuel véhicule motorisé à quatre roues (le premier qui pense à un quad...). Réponse de l'intéressé : "oui oui pas de problème, commence à regarder ce que tu veux en occasion, on verra ensemble". Budget envisageable : 4000 à 5000 €. De quoi avoir une belle voiture d'occasion, petite mais assez récente.

Du coup j'ai fait plein de plans sur la comète, avec des étoiles plein les yeux j'ai acheté l'Argus "spécial occasion", je me suis plongée dedans avec une délectation que je n'aurais pas soupçonnée. Tout d'un coup, je connaissais enfin la joie simple que procure une description des performance d'un moteur. Une véritable révélation.
Je m'imaginais au volant de petites citadines compactes mais néanmoins rutilantes, toute fière de ma nouvelle condition d'automobiliste dans le vent.

Forcément j'ai commencé à rêver un peu...

Couleur intéressante non ? Bon sinon c'est quand même pas le rêve ultime, mais ça roule.
Pour en avoir déjà conduit, ça passait la barre de mes exigences les moins folles 
Allez, une trois portes ça peut passer !


Une Yaris ? Mais c'est que ça commence à devenir sérieux ça !

Le luxe.



















Puis à rêver beaucoup





















En fait, je me suis carrément emballée.













Et puis la réalité m'a rattrapée. J'avais trouvé une annonce pour une Twingo 2 orange de 2007, 55000 km pour 5300€. Je l'ai montrée à mon père. Il m'a dit "ouais hum groumph on verra ne nous précipitons pas". C'était un mardi. Il pleuvait. En fait je m'en souviens parce que c'était le jour de la soutenance du mémoire et effectivement il a draché comme si on était en Irlande dans un mauvais jour. Bon d'accord, ne nous précipitons pas, on peut trouver meilleure opportunité. 
Le samedi suivant, mon père me sort : "On est allés au garage avec ta mère et on t'a trouvé une superbe occasion, tu vas voir c'est génial, c'est une Clio blanche et elle a que 77000 km au compteur, une véritable aubaine je te dis, en plus je l'ai essayée, elle est niquel ! Une Clio 1". Là, j'aurais dû tiquer. 
"Elle date de 1991" 
"Quoi ?"
"Bah oui, mais t'inquiète pas elle est niquel jte dis ! Décide-toi vite, il faut la prendre lundi."

Ai-je eu le choix ? Pas trop. J'ai vu deux ou trois photos et puis je ne me souviens plus, je me suis sentie trop mal. En fait, j'avais l'impression que j'allais conduire ça : 
Petit bolide d'une maniabilité exceptionnelle, avec direction assistée, ABS, assistance au freinage, radar de recul , airbags...


Bon finalement, c'est pas si horrible que ce que j'avais imaginé. Je suis allée la chercher chez mes parents samedi, et voilà la bête : 

"Élue voiture de l'année 1991" Classe non ?


C'est vrai qu'elle est en très bon état, la carrosserie est comme neuve. Elle appartenait à une petite mémé qui conduisait juste pour faire ses courses. Je ne pense pas qu'elle ait fait de nombreuses cascades avec.
Mais il y a quand même un truc qui cloche : elle a un starter. Oui, parfaitement, un starter. Ce mot me rappelle la vieille Citroën vert grenouille de ma grand-mère qui crachotait et qui se penchait dans les virage, c'est pas très rassurant. Je ne sait pas vous, mais le starter c'est quand même un grand inconnu. Surtout, je n'imaginais pas que ce genre de truc existât encore après ma naissance. 
Comme mon père a été incapable de m'expliquer correctement son fonctionnement, j'ai réussi à noyer ma nouvelle tire 2 fois, je vous raconte pas la galère quand j'ai dû demander de l'aide pour la pousser, alors qu'elle n'a jamais voulu redémarrer à un feu rouge, à 200m de la maison parentale. Heureusement, on a réussi à la faire repartir. Maintenant je sais comment me servir de ce foutu machin, j'espère que je n'aurai pas d'autres tuiles. 

Bien sûr il n'y a pas la direction assistée ni l'assistance au freinage, encore moins la clim ou les vitres électriques, mais elle roule très bien, elle est très dynamique et je dépasse les 110km/h sans soucis. J'avais une angoisse pour le point de patinage, mais en fait c'est tranquille. 

Le seul hic de taille, c'est ça : 
"Ceci n'est pas un autoradio" aurait dit Magritte. Et il aurait eu raison.